Le gouvernement du Tchad, en collaboration avec le Fonds central d’intervention d’urgence (CERF) et la FAO, a procédé ce jeudi 14 novembre 2024 à Toukra Arabe, dans le 9ᵉ arrondissement, au lancement des transferts monétaires dans le cadre du projet d’anticipation aux inondations. Ce projet vise à renforcer la résilience des ménages exposés au risque d’inondation fluviale dans la ville de N’Djaména.
Plus de 5 000 bénéficiaires issus des 7ᵉ et 9ᵉ arrondissements sont concernés par ce projet. Pendant dix jours, ces ménages ont contribué au renforcement des infrastructures de protection (digues et diguettes), essentielles à la préservation de leurs moyens de subsistance.
Durant la période de fortes crues, ces bénéficiaires ont reçu des formations sur les actions à entreprendre en cas d’inondation. « Cette cérémonie constitue pour nous l’occasion de rappeler que le phénomène de changement climatique et ses conséquences, telles que les inondations pluviales et fluviales, restent une préoccupation majeure pour la FAO dans ses stratégies de soutien à l’État tchadien. En 2022, à la même période, des inondations sans précédent ont fait de nombreuses victimes à N’Djaména. Cette année encore, les inondations ont provoqué des déplacements de ménages dans différents arrondissements. La FAO a ciblé 2 500 ménages vulnérables pour renforcer leur résilience grâce aux actions anticipatrices du projet « Renforcement de la résilience des ménages exposés aux risques d’inondation fluviale dans la ville de N’Djaména », financé par le Fonds central d’intervention d’urgence, à qui nous réitérons nos remerciements », explique Alain Constant, représentant de la FAO.
Alain Constant ajoute : « Grâce à ce projet, des activités ont été développées et mises en œuvre dès l’annonce de l’alerte par le gouvernement tchadien, avant le pic des inondations attendu le 15 octobre dernier. Parmi ces activités, chaque ménage a pu bénéficier d’au moins un fût étanche et de dix sacs en plastique pour protéger leurs denrées alimentaires, semences et autres biens importants. »
Pour le secrétaire général du ministère de l’Action sociale, de la Solidarité et des Affaires humanitaires, Mahamat Abdelkerim Bagari, ces transferts monétaires sont essentiels pour améliorer les conditions de vie des bénéficiaires. « Je tiens également à souligner que ces transferts monétaires sont un outil efficace pour l’amélioration immédiate des conditions de vie des bénéficiaires. Mais plus encore, ils reflètent une vision de développement durable à long terme, où chaque citoyen est acteur de sa propre résilience, et où la solidarité et la coopération entre acteurs locaux, nationaux et internationaux permettent de bâtir un avenir plus équitable. »
Les 2 500 ménages bénéficieront d’une somme de 60 000 F CFA pour deux personnes par ménage.