Selon un rapport conjoint de l’UNCCD et de la FAO, les femmes dans les pays en développement jouent un rôle central dans la production alimentaire, assurant jusqu’à 80% des récoltes. Pourtant, moins de 20% d’entre elles sont propriétaires de terres, ce qui les rend particulièrement vulnérables face aux impacts de la sécheresse, phénomène de plus en plus fréquent à cause du changement climatique.
Malgré cette inégalité, les femmes font preuve d’une résilience remarquable. Elles ont développé des solutions innovantes pour lutter contre la pénurie d’eau et la dégradation des sols, notamment en adoptant des techniques agricoles durables, en réintroduisant des cultures adaptées aux conditions climatiques changeantes ou en récupérant l’eau de pluie pour irriguer leurs champs. Ces pratiques, souvent nées de l’expérience quotidienne, permettent non seulement de nourrir leurs familles, mais aussi de renforcer la sécurité alimentaire au sein de leurs communautés.
Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), souligne que « combattre les inégalités de genre n’est pas seulement une question de justice, c’est aussi une opportunité de libérer un potentiel inexploité dans la lutte contre le changement climatique ». Donner plus de droits fonciers et d’opportunités économiques aux femmes pourrait ainsi être un levier majeur pour renforcer la résilience face aux crises environnementales.
Eric Ngarlem Toldé