Le 30 septembre 2023 restera une date tragique pour Zara, une jeune femme de 19 ans enceinte de 34 semaines. Elle a été admise à l’hôpital de l’Amitié Tchad-Chine, à N’Djaména, pour des saignements inquiétants. Suite à une intervention chirurgicale, elle a non seulement perdu son bébé, mais a également subi une ablation de l’utérus, plongeant ses proches dans la consternation. Face à cette situation dramatique, la famille a engagé des poursuites judiciaires contre le médecin, réclamant réparation.
D’après les proches de Zara, le médecin a insisté pour pratiquer une césarienne en raison de complications, malgré l’absence du mari, parti à l’étranger. Les parents ont finalement donné leur accord. Cependant, l’opération s’est soldée par la naissance d’un bébé sans vie et une hystérectomie qui prive désormais la jeune femme de la possibilité d’enfanter. Après l’intervention, Zara a présenté de nouvelles complications, un ballonnement du ventre et une paralysie partielle des membres.
Dans un premier temps, le médecin, aurait nié être l’auteur de la césarienne. Toutefois, sous la pression des parents, il a finalement reconnu avoir opéré Zara. La famille a exigé un rapport détaillé, qui a été remis le 27 septembre. Selon ce rapport, le médecin justifie la césarienne comme une procédure d’urgence pour sauver la vie de la patiente, affirmant que le consentement des parents avait été obtenu. Le rapport précise également que l’enfant, un garçon de 3 kg, était déjà en état de macération. Concernant l’hystérectomie, le document indique que l’utérus était dans un état critique, ne se rétractant pas, ce qui a conduit à une ablation partielle après consultation des parents.
Lors de son audition par la police judiciaire, le médecin a expliqué avoir « tenté de sauver l’utérus, mais sans succès », évoquant un saignement incontrôlable. Selon lui, la décision d’enlever l’utérus a été prise après accord du frère de la patiente, étant donné l’absence du mari. Contacté pour donner sa version, le médecin a brièvement déclaré que « l’affaire est devant les juridictions compétentes, et que la vérité sera connue en temps voulu ».
Source: le journal Abba Garde