Le Président-directeur général du groupe de médias Visionnaire, Allahondoum Juda, a animé une conférence de presse ce 7 octobre à Moundou. Objectif, faire la lumière sur la suspension du journal Le visionnaire par la HAMA pour une durée de trois mois.
Face aux hommes des médias, le PDG Allahondoum Juda a mentionné que selon la décision de la HAMA, le journal a été suspendu le vendredi dernier pour 3 mois de parution et ses responsables à savoir le directeur de publication Allah-Ndiguissem Christian et le rédacteur en chef Bendibaye Romingar sont suspendus d’exercer le métier de journalisme pendant cette période.
Nous sommes en procès contre le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat, Mahamat Assileck Halata qui a porté plainte contre le journal pour diffamation dans un avant-papier sur une enquête en cours concernant la gestion du projet PILIER qui est placé sous tutelle du ministère de l’Aménagement du territoire, informe Allahondoum Juda. « Grande a été notre surprise lorsque les responsables se sont présentés à la HAMA pour des auditions. Le responsable de la HAMA en charge des auditions a préféré posé des questions que le ministre lui-même m’a posé personnellement quand il a vu la publication de l’article. Qui est dans ce projet qui vous monte contre moi? Est-ce-que vous connaissez le budget du projet? Pourquoi vous ne voulez pas de ma tête? ce sont des questions qui ne sont pas ressorties dans le procès-verbal« , présente-t-il.
Selon Juda, ces questions ne sont pas normales quand on veut auditionner un journaliste sur un fait donné. « La HAMA s’est basé sur des critères aussi fallacieux pour condamner le journal , pendant que durant toute la procédure le Ministre ne s’est pas présenté pour des confrontations. La HAMA, au lieu de chercher à savoir les problèmes qui minent ce projet, a préféré plutôt demander qu’on apporte des sources d’information, alors qu’en journalisme il existe plusieurs sources d’information« , renchérit-il.
La décision prise à l’encontre du journal Le Visionnaire est une décision « arbitraire qui ne mérite pas d’être prise en cette période », pense Juda. Il poursuit que la HAMA condamne les deux responsables du journal parce qu’ils ne détiennent pas la carte de la HAMA, alors que, précise-t-il, plusieurs journalistes dans les rédactions ne détiennent pas cette carte de la HAMA. « Depuis très longtemps, nos journalistes ont exercé sans la carte de la HAMA , et aujourd’hui la HAMA fait exception pour condamner deux responsables du journal Le Visionnaire, alors que dans ce même pays des responsables des médias ne détiennent pas cette carte ».
Allahondoum Juda se dit victime d’une injustice. « Nous interpellons le président de la République d’intervenir afin de garantir la liberté de la presse, car ce qui se passe à la HAMA est de nature à enterrer définitivement le métier du journalisme au Tchad », lance-t-il.
