Depuis le début du conflit au Soudan, le 15 avril 2023, le Tchad fait face à une crise humanitaire majeure, marquée par l’arrivée massive de réfugiés soudanais et de retournés tchadiens. Alors que les affrontements persistent de l’autre côté de la frontière, les prévisions du gouvernement tchadien sont alarmantes : d’ici la fin de l’année 2024, le nombre de réfugiés et de retournés pourrait atteindre les 910 000.
Cette situation découle de la violence au Soudan, poussant des milliers de personnes à fuir pour se réfugier dans les provinces frontalières tchadiennes, notamment le Ouaddai, le Sila, le Wadi Fira et l’Ennedi est. À travers plus de 32 points d’entrée, ces réfugiés et retournés sont accueillis dans des conditions précaires. La Commission nationale d’Accueil, de Réinsertion des Réfugiés et des Rapatriés (CNARR), le Haut-commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) et l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) s’efforcent d’enregistrer et de soutenir cet afflux continu.
Les travailleurs humanitaires sur le terrain, en collaboration avec le gouvernement tchadien et les autorités locales, s’emploient à fournir une assistance vitale. Cette aide inclut l’accès à la nourriture, à l’eau potable, aux soins de santé, ainsi qu’à une protection essentielle dans des sites spontanés, des extensions de camps existants, et dans des sites récemment aménagés.
À ce jour, environ 49 % des réfugiés ont été relocalisés, quittant les sites spontanés pour des espaces mieux adaptés. Cependant, l’urgence reste palpable, car les besoins continuent de croître avec l’arrivée quotidienne de nouveaux réfugiés.