À Amtiman, chef lieu de la province du Salamat, beaucoup de jeunes garçons et filles se sont déversés dans l’activité de séchage de poisson en cette période où le fleuve Bahr-Azoum commence à se retirer tout doucement de son lit.
Cette année, la ville d’Amtiman se retrouve bénie avec du poisson frais. Avec le retrait progressif des eaux du fleuve Barh-Azoum, la pêche est bonne. Chaque jour, des sacs de poissons frais sont acheminés sur le marché de la place. Contrairement aux années antérieures ou trouver du poisson relève de l’exploit. Pour éviter le pourrissement de ces poissons qui ne peuvent s’écouler sur le marché en un jour, les vendeurs ont opté pour le séchage. Une technique permettant de conserver les poissons durant des jours, voire des mois.
Chaque jour, des groupes de jeunes, hommes et femmes, s’organisent pour aider au séchage des poissons. Les groupes des hommes se chargent du transport et du séchage des poissons sur les sites retenus à cette fin. Tandis que des femmes s’occupent du nettoyage et du chargement des poissons séchés dans les caisses.
Mariam, veuve et mère de 3 enfants, fait savoir que cette activité lui permet de trouver au minimum 1 500 ou 2 000F par jour. Suffisant pour s’alimenter dans une zone où la pauvreté bat son plein.
Abdel, âgé d’environ 12 ans, lui, affirme que grâce à cette activité temporaire, il aura de sous pour payer sa scolarité.
A chaque chose son temps. L’activité de séchage, bien que temporaire, est une source génératrice de revenus pour des familles vulnérables. En attendant le retrait total des eaux du fleuve pour la fabrication des briques, les jeunes s’accrochent au séchage de poissons.
Djimotoum Bongtoloum, correspondant à Amtiman