Après deux jours d’inactivité sur fond de tension avec la mairie de Gounou-Gaya, dans la province du Mayo-Kebbi Est, les piroguiers ont repris le travail ce 26 septembre 2024.
Le 1er adjoint au maire de la ville de Gounou-Gaya, Gongong Ngarsadi, accuse les piroguiers d’arnaquer les populations.
Par ailleurs, comme ils exercent une activité lucrative, il leur demande de payer une taxe à la mairie. « Ces piroguiers sont des pêcheurs. Ce dernier temps, avec les crues et les inondations, ils semblent abandonner la pêche pour le transport des personnes. Pour toutes activités qui s’effectuent dans la commune, les gens doivent donner quelque chose à la commune. C’est pour le développement. Ils pensent qu’ils sont en train d’aider les gens. Au contraire, ils sont en train d’arnaquer les gens. Ils prennent 1000, 1200, 2000 avec une personne. Nous sommes contre la hausse des prix », déclare-t-il.
Le responsable municipal a convoqué une réunion avec les pêcheurs pour leur expliquer la conduite à tenir. Gongong Ngarsadi n’a pas pu convaincre les piroguiers. Les deux parties n’ayant pas trouvé un terrain d’entente, les pirogues ont simplement été amarrées pendant deux jours. « Ça fait deux jours que le 1er adjoint au maire nous a interdit d’exercer notre activité. On a plaidé notre sort auprès des autorités et le préfet nous a donné son ok. On a repris notre activité ce matin. Que les gens ne regardent pas le peu que nous trouvons. On aide la population et en retour, nous recevons quelque chose », rétorque un représentant des piroguiers. Il avance que le transport par personne est de 500 F, et celui d’une moto à 1000 F, sur environ 3 à 4 kilomètres, rejetant toutes présumées arnaques.