Le déversement des huiles de vidange à l’aire libre représente une menace majeure pour l’environnement. Ce geste, souvent sous-estimé, a des conséquences désastreuses sur les sols, l’eau et la biodiversité. Dans ce reportage, nous explorons les origines de ce problème, ses impacts écologiques et les solutions envisageables pour remédier à cette situation alarmante.
Les huiles de vidange, résultant de l’utilisation d’engins automobiles et de machines, contiennent des polluants dangereux tels que des métaux lourds, des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et d’autres composés toxiques. Dans de nombreux pays, en particulier là où les réglementations environnementales sont faibles, il est courant que des particuliers et des entreprises choisissent de se débarrasser de ces déchets en les déversant à l’aire libre, dans des fossés ou des terrains vagues. Cette pratique illégale est souvent motivée par le coût de l’élimination appropriée, ainsi que par un manque d’information sur les risques associés.
Pour mieux comprendre l’impact de cette problématique, nous avons rencontré Soussia Urbain Awandi, consultant en sauvegarde environnementale et sociale/ économie circulaire.
« Le déversement à l’aire libre des huiles de vidange constituent un réel problème de santé. Cette pratique a un impact sur le sol, les micro-organismes, les arbres et les humains. L’huile de vidange étant un produit chimique, elle doit être bien conservée afin d’éviter toutes les sortes de contamination’’, a indiqué Soussia Urbain Awandi.
Pour lui, l’huile de vidange impacte la qualité du sol, elle détruit le cadre de vie de l’Homme. Nous constatons que ses réactions chimiques peuvent détruire les arbres, elle provoque également les maladies hydriques quand elle est versée dans les eaux.
« La gestion des huiles de vidange est capitale pour éviter les problèmes que j’avais mentionnés ci-haut. Elle peut être stockée et réutiliser pour d’autres fins. Par exemple dans le domaine de la construction (fabrication des pavés écologiques, utiliser contre les rouilles, etc). En matière de réglementation, il existe des textes réglementaires contre toute sorte de pollution dans tous les pays. La protection de l’environnement est une réflexion commune. Chaque citoyen a le devoir de contribuer pour le respect de notre cadre de vie comme nous le disons souvent au sein d’Isec Chad, il n’y a pas de plan B. Nous tous devons agir pour protéger notre planète’’, interpelle-t-il .
Soussia Urbain Awandi exhorte l’État à continuer à jouer son rôle pour le respect des textes en matière de réglementation contre toute sorte de pollution. Les associations et ONGs doivent aussi sensibiliser et conscientiser la population dans ce sens.
Pour finir, il propose des solutions qui allient recyclage, élimination appropriée, stockage sécurisé et utilisation des produits alternatifs. Il n’a pas occulté la formation et la sensibilisation des populations sur les dangers de ces produits.