A l’occasion de la Journée internationale de la paix, la Maison nationale de la femme a organisé une conférence débat ce mardi, 24 septembre 2024, sur la question de la paix.
Placée sous le thème « le rôle de la femme dans la consolidation de la paix au Tchad », cette conférence-débat animée par d’éminentes femmes leaders d’opinion dont Mariam Djimet Ibet, conseillère nationale, Apolline Moudalbaye, Secrétaire générale du Ministère de la Femme et Asma Gassim, Présidente de l’association des Lamy-Fortains.
Maïmouna Abdelkerim Koulbou, Directrice générale de la Maison nationale de la Femme, dans son allocution, souligne que cette conférence-débat témoigne de l’importance accordée aux questions de genre. « Aucun développement ne peut être possible sans la paix, et les femmes sont les actrices par excellence de la promotion et de la consolidation de la paix dans le monde. Malheureusement, leurs efforts ne sont pas reconnus et peu valorisés en raison de plusieurs défis socio-culturels auxquelles elles sont confrontées« , regrette-t-elle.
À tour de rôle, les panelistes ont insisté sur l’importance de la consolidation et de la préservation de la paix tout en partageant leurs expériences vécues. Apolline Moudalbaye a mis l’accent sur l’éducation de base. « Le premier apport de la femme dans la consolidation de la paix est de bien éduquer ses enfants« , conseille-t-elle.
Mariam Djimet Ibet, dans son intervention, a plaidé sur la nécessité de garantir l’inclusion des femmes dans toutes les processus décisionnels. Elle a relevé les défis de l’inclusion, l’implication des femmes dans le processus de consolidation de la paix au Tchad. Pour elle, impliquer les femmes de manière significative dans les processus décisionnels reste l’une des conditions de la préservation de la stabilité. La religion, la tradition, l’analphabétisme sont des facteurs à la base de la discrimination des femmes. « La diversité ethnique, religieuse et culturelle affecte les relations en subordonnant les femmes aux hommes« , rencherit-elle.
Pour Asma Gassim, dernière intervenante, ce sont les simples petits gestes, tel que la salutation, l’accueil et le respect des autres qui sont la base de la paix et la cohabitation pacifique. “L’on ne peut parler de la paix, sans parler de l’amour du prochain. L’amour est la base de toute chose, et ceci devrait être enseigner, et faire l’objet de sensibilisation au sein de la jeunesse tchadienne pour pouvoir faire regner la paix”.
Tout au long du débat, les panelistes ont énuméré des pistes de solutions afin d’emmener les tchadiens à s’attacher à la notion de la paix notamment l’éducation de base et la sensibilisation.