Le président du Conseil d’administration du Fonds national de développement de la statistique (FNDS), Kingabe Ogouzeïmi De Tapol, a fait une déclaration ce 14 septembre à l’endroit des journalistes pour leur expliquer le bien-fondé de ce fonds et surtout appeler le CNT à ne pas voter la loi proposée par le gouvernement pour sa dissolution.
Lors du conseil des ministres du 20 juin dernier, le gouvernement a adopté un projet de loi portant dissolution de plusieurs institutions « budgetivores » dont le FNDS. Selon Kingabé De Tapol, cette loi sera soumise à l’appréciation des conseillers nationaux ce 17 mars.
Contrairement aux raisons évoquées par le gouvernement pour décider de sa dissolution, De Tapol souligne que le FNDS n’est pas budgetivore mais c’est plutôt un problème de gouvernance. Il fustige plutôt des nominations des directeurs généraux de cette institution ne respectant pas les règles de l’art. Il estime que la nomination des dirigeants de ce fonds devrait être faite sur la base d’un recrutement à travers des contrats de performance.
« Un pays ne peut vivre sans statistiques« , clame-t-il tout en situant que le Fonds national de développement de la statistique a juste besoin d’être réformé et qu’étant que PCA, il a entamé la démarche avant que les clés ne soient mises sous le paillasson sans un décret qui dissout officiellement l’institution.
Il appelle donc les conseillers nationaux à ne pas voter cette loi et le gouvernement de revenir sur cette décision. « Il ne s’agit pas de ma personne mais l’institution est vitale. Je vous assure que même si on le dissout aujourd’hui demain on va le rétablir et ça sera une perte de temps« , relève-t-il.