L’Observatoire des Droits et Libertés au Tchad (ODL) s’insurge contre le récent arrêté du Premier ministre portant création d’une commission chargée du contrôle des pièces afférentes à la circulation des véhicules sur l’ensemble du territoire national. Les défenseurs des droits de l’Homme s’étonnent de cette décision et dénoncent ce qu’ils considèrent comme une « nouvelle tentative de restriction des libertés des citoyens tchadiens ».
L’ODL rappelle que la mise en œuvre de cette commission remonte à plus de deux ans et s’est avérée inefficace. Selon l’organisation, l’initiative se résume à la simple délivrance d’une vignette « OK » sans impact notable sur la circulation des véhicules. « Pire encore, cette mesure alimente la corruption, offrant aux agents de sécurité une nouvelle occasion de soutirer de l’argent aux automobilistes« , croit l’Observatoire.
Malgré l’échec de cette commission, l’État persiste à maintenir la mesure. « À l’Observatoire, nous déplorons ce choix qui va à l’encontre des intérêts des citoyens. Ce nouvel arrêté est une énième tentative de piller les automobilistes, tout en détournant l’attention des véritables problèmes qui gangrènent le secteur des transports au Tchad« , déclare son président.
Face à cette situation, l’ODL exige du Premier ministre l’annulation immédiate de cet arrêté. L’organisation souligne l’inutilité de cette mesure et demande que la commission en charge du contrôle soit dissoute afin de permettre la libre circulation des véhicules. L’ODL lance également un appel aux automobilistes et à l’ensemble de la population tchadienne pour qu’ils se préparent à des actions de grande ampleur dans les jours à venir. « Nous devons nous unir pour demander le respect de nos droits et refuser cette oppression injustifiée« , conclut le communiqué.
A travers ce communiqué, l’ODL entend défendre les droits des citoyens et réclame une gestion transparente et équitable de la réglementation des transports au Tchad. Franck Nakingar Djirangaye, président de l’ODL, appelle à la vigilance et à la mobilisation, affirmant que l’État doit faire preuve d’un minimum de respect envers le peuple tchadien.
