Une mission de l’Agence nationale d’appui au développement rural (Anader) du sud-est a visité quelques champs inondés par les eaux des pluies dans des villages du canton Balimba. Au cours de cette visite, l’équipe a prodigué des conseils aux producteurs.
L’objectif de cette mission est de constater de visu les dégâts causés par les eaux des pluies dans certains champs des villages du canton Balimba en cette campagne agricole 2024/2025 et aussi sensibiliser les producteurs sur les cultures de contre-saison à développer après le retrait des eaux.
Selon le chef d’antenne de l’Anader du sud-est, Kabé Kagne Désiré, le constat est amer dans la province du Moyen-Chari où 49 782 hectares de cultures sont engloutis par les eaux. Dans le Mandoul, ce sont 75.292 hectares détruits, soit au total 125.074 hectares toutes cultures confondues engloutis par les eaux dans les deux provinces. Kabé Kagne Désiré précise qu’à ce stade, il est important de sensibiliser les producteurs aux pratiques de la culture de décrue sinon l’on pourrait s’attendre au pire.
Ndoumdjibaye Nderye, un cultivateur du canton Balimba explique que cette année il a tout perdu. Il compte s’engager dans la culture de berbéré. Mais le problème qu’il est manqué de semence de cette variété de mil.
D’après le chef de canton de Balimba, Tamdji Nangasde Ngardoum, sur les 75 villages de son ressort, deux seulement n’ont pas été touchés par les inondations. Pour lui, l’octroi des 1 500 sacs de riz par l’Etat n’est pas la solution. « Il faut que l’Etat mette à la disposition des producteurs des semences de berbéré pour cultiver après le retrait des eaux sinon la famine va nous frapper’’, a plaidé le chef de canton de Balimba.
Il faut noter que le canton Balimba a enregistré 49.627 personnes et 8.549 ménages affectés par les inondations.