Un atelier d’élaboration de la feuille de route pour la mise en œuvre de la convention de partenariat tripartite entre le ministère de la Santé publique, l’IRED et le CNRD dans le cadre du développement et l’amélioration de la médecine traditionnelle se tient ce 6 août à N’Djamena.
Cet atelier de validation de la feuille de route de la médecine traditionnelle vise à établir une collaboration étroite et plus confiante dans le développement et l’amélioration de la médecine traditionnelle, ainsi que dans la recherche et l’échange d’informations scientifiques sur les plantes médicinales.
« Je suis ravi de revoir tous les acteurs, y compris les responsables des organisations, promotrices de la médecine traditionnelle, des chercheurs dans les deux domaines de santé humaine et animale parmi nous. La collaboration entre tradipraticiens, chercheurs et personnels de la santé est un atout clé pour la valorisation de la médecine traditionnelle », a indiqué Seid Abakar Béchir, directeur de la Pharmacopée et de la médecine traditionnelle.
Le gouvernement tchadien à travers le ministère de la Santé publique accorde beaucoup d’importance à la médecine traditionnelle depuis plusieurs années.
« Pendant ces dix dernières années, le recours à la médecine traditionnelle s’est répandu partout dans le monde et a gagné en popularité. Aujourd’hui, on continue non seulement à l’utiliser pour les soins de santé primaires des personnes démunies des pays en voie de développement, mais elle est aussi un recours dans les pays où la médecine conventionnelle ou biomédecine occupe une place prépondérante dans le système de soins de santé national », note-t-il.
Pr Mahamoud Youssouf Khayal souligne pour sa part que le Tchad, à l’instar des autres pays du tiers-monde, est confronté à des situations médico-sanitaires complexes avec des moyens limités. Selon I’OMS, 80 % des populations de ces pays sont tributaires de la médecine traditionnelle.
En effet, le système moderne de la santé publique a montré dans une certaine mesure ses limites dans les traitements des maladies telles que le diabète, l’hypertension artérielle, le rhumatisme, l’hémorroïde, a expliqué Pr Mahamoud Youssouf Khayal. Raison pour laquelle, avance-t-il, « le gouvernement tchadien, soucieux d’assurer un soin de santé efficace et accessible à ses citoyens, a entrepris depuis plusieurs années d’intégrer un système national de santé. »
Pendant 5 jours, les participants passeront en revue les défis et perspectives dans le cadre de développement et l’amélioration de la médecine traditionnelle.
