Dans le cadre de sa décision politique de boycotter les élections législatives, provinciales et communales prévues le 29 décembre, le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP) a organisé ce 25 novembre une session de formation des formateurs au centre Almouna.
Estimant que les conditions ne sont pas réunies pour garantir des élections transparentes, le GCAP a opté pour le boycott. Cette session marque le début de l’application de son plan d’action. « Aller à ces élections, c’est comme monter sur un ring avec les mains attachées dans le dos. Participer à ces élections, c’est enterrer toutes les garanties de transparence électorale, anéantir tout espoir de libertés et de démocratie, et permettre aux prédateurs de légiférer pour s’accaparer légalement toutes les ressources nationales, après s’être déjà approprié les propriétés bâties et non bâties de l’État, l’or, le pétrole, le ciment, les terres agricoles, et soumis les 42 communes. Bref, c’est enterrer le peu de dignité qui reste aux Tchadiens », a déclaré Max Kemkoye, porte-parole du GCAP.
Les formateurs issus de cette session seront déployés dans 19 provinces pour former des activistes politiques locaux en vue de la mise en œuvre du « boycott actif » et des autres stratégies associées à ce que le groupe qualifie de « révolution électorale ». « À l’issue de cette session, vous serez équipés de techniques et de stratégies innovantes, jamais appliquées dans aucun des boycotts ayant eu lieu au Tchad entre 1996 et 2021 », a assuré le porte-parole.