La COP29, qui se déroule à Bakou, en Azerbaïdjan, a suscité une profonde déception parmi les pays en développement. Les négociations sur le financement climatique, qui constituent le cœur du sommet, ont abouti à une proposition de 250 milliards de dollars d’ici 2035, un montant considéré comme largement insuffisant par les nations les plus fragiles.
Mohamed Adow, directeur de Power Shift Africa, exprime sa déception face à un montant qui ne représente qu’un cinquième des demandes des pays en développement, insistant sur le fait qu’aucun d’eux ne l’acceptera. Bien que cette somme dépasse l’objectif de 100 milliards de dollars par an établi il y a 15 ans, elle reste insuffisante pour répondre aux besoins des pays du Sud touchés par les catastrophes climatiques.
La COP29 met l’accent sur le financement climatique, essentiel pour compenser les pertes et s’adapter aux changements climatiques. Le projet a aussi été critiqué pour son manque de transparence, avec des détails révélés tardivement, ce qui a engendré des frustrations. Rob Moore d’E3G souligne que ce texte risque de provoquer du mécontentement et questionne la possibilité pour les pays développés d’augmenter la somme proposée.
Les pays en développement, qui voient les conférences climatiques comme une chance essentielle de faire entendre leurs préoccupations auprès des nations riches, expriment une déception évidente. De plus, le financement annoncé comprend une part importante de prêts, ce qui risque d’aggraver la dette des pays déjà affaiblis par les crises climatiques.