Le ministre de la Santé publique, Dr Abdelmadjid Abderahim, a lancé, ce 20 novembre, dans un hôtel de N’Djamena, l’atelier bilan du programme de renforcement de la vaccination de routine dans les provinces du bassin du Lac Tchad. Cet atelier réunit les acteurs du ministère de la Santé, ceux de l’Administration du territoire, ainsi que des représentants des partenaires tels que l’OMS, l’Alliance Gavi, et les fondations Aliko Dangote et Bill et Melinda Gates.
Le programme de renforcement de la vaccination de routine dans les provinces du bassin du Lac Tchad résulte d’un mémorandum d’entente signé en mai 2019 entre le gouvernement tchadien et ces différents partenaires. Mis en œuvre depuis cette année pour une durée de 5 ans, le programme prendra fin le 31 décembre 2024. Cet atelier a pour objectif d’évaluer les réalisations dans les provinces du Kanem, Hadjer Lamis et Lac, couvertes par le programme.
Selon Madame Zouera Youssoufou, directrice générale de la Fondation Aliko Dangote, les résultats sont très positifs. « La couverture vaccinale pour le Penta 3 est passée de 25 % à 51 % dans le Hadjer Lamis, de 29 % à 62 % dans le Kanem, et de 25 % à 80 % dans le Lac. La proportion d’enfants complètement vaccinés a également considérablement augmenté : de 16 % à 42 % dans le Hadjer Lamis, de 20 % à 40 % dans le Kanem, et de 12 % à 68 % dans le Lac », a-t-elle précisé en présentant les chiffres.
Bien que le programme ait apporté un changement significatif, le ministre de la Santé, Dr Abdelmadjid Abderahim, souligne que des défis persistent et qu’il faut les relever, notamment à travers une probable prolongation de ce mémorandum. Il évoque, entre autres, le renforcement du personnel de santé en qualité et en quantité, l’amélioration de la chaîne d’approvisionnement en vaccins et la collaboration avec les pays limitrophes, notamment le Niger et le Nigeria, pour stopper la circulation des maladies. Il a également plaidé pour un renforcement de l’offre de soins au niveau central, en cette période où les besoins sont énormes, suite à l’attaque de la secte Boko Haram qui a fait de nombreux blessés.