Autorisé à fonctionner le 19 novembre 2014, le Mouvement national pour le changement au Tchad (MNCT) totalise ce 19 novembre 2024, dix ans d’existence. Le parcours de ce parti est retracé ce jour lors d’une conférence de presse.
Devant un parterre de journalistes, Mahamat Ahmat Lazina, président du MNCT, déroule un discours de trois pages. S’exprimant en français et en arabe, les deux langues officielles, mais aussi en anglais, le leader de ce parti tient visiblement à trouver un écho auprès de l’opinion nationale et internationale.
Après avoir été reconnu officiellement en 2014, le parti a organisé son premier congrès en 2016 au cours duquel Mahamat Ahmat Lazina a été désigné candidat du parti à la présidentielle organisée la même année. Candidature qui sera rejetée. ‘’Suite à des manifestations et pressions visant à défendre ses droits, le parti a été victime d’une répression’’, regrette le président du MNCT. En 2017, ‘’la justice tchadienne a blanchi Mahamat Ahmat Lazina de toutes les accusations portées contre lui’’, retrace-t-il.
Que ce soit sa participation en 2019 au Cadre national de dialogue politique (CNDP) ou ses marches réprimées sous Deby père et fils, le MNCT a poursuivi sa marche pour finalement accepter la main tendue du président Mahamat Idriss Deby. Mahamat Ahmat Lazina devient ainsi ministre de l’Environnement en 2021 et celui de la Jeunesse en 2022 mais est éjecté du gouvernement en novembre 2022.
Commence une nouvelle période de tumulte qui conduira en exil Mahamat Ahmat Lazina. A la faveur d’un accord signé en février 2024 à Kinshasa avec le gouvernement, le président du MNCT rentre au pays.
Réaffirmant son soutien au président de la République, l’ancien ministre de l’Environnement informe de la participation de son parti aux élections législatives, provinciales et communales du 29 décembre prochain. Il est lui-même candidat aux législatives dans le département de Dourbali, province du Chari-Baguirmi.