Depuis quelques jours, à Koumra, chef-lieu de la province du Mandoul, le carburant se raréfie, entraînant une flambée de son prix sur le marché.
Certains points de vente sont fermés, et les deux stations de la ville peinent à satisfaire la clientèle. Le prix varie d’un endroit à un autre, oscillant entre 1 000 FCFA et 1 150 FCFA le litre contrairement à 700 ou 800 F auparavant.
Cette situation, jugée injustifiable par certains consommateurs, revient systématiquement à cette période de l’année, selon eux. Ils interpellent les autorités administratives afin qu’elles surveillent de plus près ce secteur pour soulager la population.
« Chaque année en octobre ou novembre, le prix de l’essence augmente dans cette ville, et on n’arrive pas à comprendre pourquoi. Soit il y a pénurie, soit les prix flambent, alors que les citernes arrivent régulièrement ici à Koumra », s’exclame Nanotom.
« Je vais souvent au marché en clando pour 250 FCFA. Ce matin, sans être informée de la hausse du prix de l’essence, j’ai dû payer le clandoman 500 FCFA. Au retour, je suis rentrée à pied », raconte Chantal.
Allah, un vendeur détaillant d’essence au quartier Représentant II, justifie quant à lui l’augmentation par le prix des fûts d’essence qui a doublé chez les grossistes.
« Nous achetions un fût d’essence à 150 000 FCFA ; maintenant, c’est 200 000 FCFA. C’est pourquoi je vends mon essence à 1 000 FCFA le litre », explique-t-il.
Dans les stations, les clients sont servis pour 2 000 FCFA sans possibilité de négociation. Elles ouvrent et ferment à leur guise.
Cette situation a poussé certains propriétaires de motos à garer leurs engins ou à augmenter le prix de leurs services, au grand désarroi de leurs clients.
Alex Loubadjo Djassibaye