L’épitaphe est une inscription funéraire placée sur une pierre tombale ou un monument pour honorer la mémoire d’une personne décédée. Elle peut comporter le nom et les dates de la personne défunte, ou un texte élogieux, mais il est frappant de constater que beaucoup de gens ne connaissent pas réellement son utilité.
Interrogé à ce sujet et surtout que l’on commémore les morts en le 2 novembre, le professeur Nangkara Clison, anthropologue, explique que dans les temps anciens, les parents et grands-parents ne posaient pas de plaques sur les tombes, car il n’existait pas de cimetières comme aujourd’hui. Les inhumations se faisaient souvent derrière les habitations, près des arbres ou à côté de la maison du chef de clan. « Toutes les tombes étaient connues et localisées pendant plusieurs années sans besoin de plaques, car les matériaux durables comme le métal ou les matériaux solides de longue conservation n’existaient pas », situe l’anthropologue.
« Aujourd’hui, les plaques ont tout leur sens dans notre contexte moderne, marqué par des cimetières communs où les tombes se ressemblent. Elles permettent de retrouver facilement la sépulture d’un parent, notamment lorsqu’un membre de la famille souhaite se recueillir sur la tombe d’un être cher », souligne-t-il.
« Dans notre ère, il est essentiel, après la perte d’un proche, de poser une épitaphe. Cela facilite l’identification de la tombe, surtout dans les grands cimetières où chaque jour de nouveaux décès s’ajoutent. Si vous vous rendez par exemple à Toukra, vous pourrez constater l’importance de ce repère pour se recueillir dignement, » conclut le professeur Clison.
Ndilnodji Stéphane