Alors que la sécurité et la démocratie continuent de se dégrader, la fondation Mo Ibrahim constate aussi que la gouvernance sur le continent a cessé de progresser.
Au cours de la dernière décennie, l’Indice Mo Ibrahim sur la gouvernance en Afrique (IIAG) publié le 23 octobre, observe un progrès limité dans 33 pays africains sur 54, représentant un peu plus de la moitié (52,1%) de la population du continent. Mais, informe le document, pour l’autre moitié de la population, le niveau de gouvernance en 2023 est tombé en dessous de celui de 2014.
S’agissant des pays, 13 d’entre eux, dont l’Egypte, Madagascar, le Malawi, le Maroc, la Cote d’Ivoire, le Togo et la Somalie, « parviennent non seulement à enregistrer une progression de leur gouvernance globale entre 2014 et 2023, mais même à accélérer cette progression à compter de 2019 », lit-on. Les quatre derniers pays cités font également partie des 10 pays dont le niveau de gouvernance a augmenté le plus au courant de cette décennie, aux côtés des Seychelles, de la Gambie, de la Sierra Leone, de l’Angola, de la Mauritanie et de Djibouti. Les Seychelles, détrônent l’Ile Maurice de la tête du classement 2023.
Cependant, dans 11 pays, la situation se dégrade de manière « inquiétante ». Elle s’accélère même à partir de 2019. Le Soudan, qui traverse une guerre civile, est notamment cité. Bien que figurant dans le top 10, des pays comme Maurice (2e), le Botswana (5e), la Namibie (6e) et la Tunisie (9e), font partie avec les Comores, le Mali, le Burkina Faso, la RDC, le Niger et l’Eswatini, des 10 pays enregistrant les détériorations les plus marquées au cours de la décennie sous revue.
Cette situation, souligne la fondation, compromet les avancées substantielles réalisées en matière de développement humain et économique.
