L’annonce par le parti MPS d’aller seul aux élections législatives et locales au détriment de ses alliés de la coalition pour un Tchad uni est au menu de votre revue de presse hebdomadaire.
Les élections législatives, provinciales et communales auront bien lieu le 29 décembre 2024 malgré les protestations de l’opposition. Le président de la République l’a assuré lors d’une communication à l’endroit de la classe politique. Si une bonne partie de l’opposition (Les Transformateurs, le GCAP) a finalement décidé de les boycotter parce que ses exigences sur la refonte des institutions en charge des élections (ANGE et Conseil constitutionnel), la relecture du code électoral et du décret sur le découpage électoral n’ont pas eu d’échos, le parti au pouvoir se met en ordre de bataille.
«Le MPS ira aux élections sans alliance», annonce Le Progrès. Le quotidien qui constate que pour les législatives, une liste de 188 candidats, soit le nombre de sièges de la future Assemblée nationale a été retenue. Avant la publication de cette liste, détaille le journal, le Secrétaire général du Mouvement patriotique du salut, Mahamat Zen Bada, a fait une communication le 21 octobre pour annoncer à ses alliés de la coalition pour un Tchad uni que son parti a décidé d’aller aux élections de décembre sans alliance. «Chacun peut se présenter là où il veut, là où il peut et au scrutin qui lui semble facile», a-t-il lancé à ceux qui ont accomapgné son parti et son candidat Mahamat Idriss Déby à la présidentielle victorieuse de mai 2024.
Du côté des alliés, «c’est la soupe à la grimace», placarde à sa Une L’Observateur avec des images de quelques-uns de ces chefs de partis totalement dépités. «La pilule semble difficile à avaler», insiste-t-il.
La Voix qui évoque un «krach à la bourse de la coalition pour un Tchad (dés) uni» écrit aussi que beaucoup de ces leaders politiques, «farfelus et bouffons», ont de la peine à quitter le navire. «Pour bon nombre d’entre eux, c’est un retour assuré au chômage alors qu’ils ont pris goût à manger à la table des gros bonnets. Sevrés brutalement, ils devraient désormais s’accommoder à leur nouveau train de vie, c’est-à-dire un citoyen lambda disputant un plat au tournedos avec les badauds du quartier», tranche le journal de Djambalbahr.
Entre le boycott de l’opposition et la mise à l’écart des partis alliés, N’Djamena Hebdo estime que c’est un «champ libre au parti unique». Hebdo note que «fort de ce champ libre» laissé par l’opposition, le MPS, comme un «loup affamé, ignorera royalement» ses alliés qui l’ont accompagné à l’élection présidentielle pour «rafler à lui seul plein de députés, de conseillers municipaux et provinciaux dans tout le Tchad».