Risques de troubles à l’ordre public et non-respect de certaines dispositions de l’ordonnance encadrant les manifestations sont les motifs avancés par le ministère de la Sécurité publique pour interdire la marche programmée le 17 octobre par le Collectif des huissiers-commissaires de justice en instance de nomination pour se faire entendre. Ce Collectif fustige cette décision et n’entend pas s’arrêter là.
Au vu des démarches qu’il a menées et la constitutionnalisation des manifestations, le Collectif qualifie cette interdiction « d’illégale’’ et d’’illégitime’’.
La demande de marche se justifie par le fait que, relate Barka Bourou, rapporteur dudit Collectif, après les dernières nominations qui remontent à 2018 ( N’Djaména) et 2020 (province) et malgré l’augmentation des charges des huissiers-commissaires de justice à 420 sur l’ensemble du territoire en 2023 pour les huissiers-commissaires, rien n’a bougé.
« On est dans une situation qui nous dépasse. On a épuisé toutes les voies diplomatiques c’est-à-dire administratives et politiques mais on ne nous écoute pas. On a aucune intention de faire des casses ou quoi que ce soit. On veut juste se faire entendre’’, relève-t-il.
Me Barka Bourou indique que le Collectif ne baissera pas les bras jusqu’à ce que leurs doléances soient prises en compte.