Le limogeage du ministre directeur du cabinet civil du chef de l’Etat Idriss Youssouf Boy, l’échec d’Adoum Younousmi à la direction générale de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) et l’arrestation du directeur général de la Société tchadienne des postes et de l’épargne (STPE) Allah-Ridy Koné sont les sujets au menu de votre revue de presse hebdomadaire.
Idriss Youssouf Boy n’est plus le directeur du cabinet civil du président de la République
Le chef de l’Etat, Mahamat Idriss Déby, a limogé le 27 septembre 2024 son ministre directeur du cabinet civil, Idriss Youssouf Boy.
« Rupture ou diversion ? », s’interroge L’Observateur. Le journal qui parle de « coup de tonnerre » pour évoquer ce limogeage de celui qui « gouvernait le Tchad par procuration » tente de l’expliquer par le fait que le cousin et ami d’enfance du président a aidé Salay Déby, oncle de Mahamat Idriss Déby à quitter le Maroc. « Aussi, selon d’autres sources Kaka accuse son « ami » de trahison auprès d’autres Etats amis, les poussant contre lui », complète L’Obs.
« Scène de ménage », titre Abba Garde à sa Une pour évoquer ce limogeage. Le journal de Moussaye Avenir De La Tchiré, qui énumère les mêmes raisons que L’Observateur, pense que c’est sous la pression de son clan que le président a écarté « momentanément » son « Dircab », « le temps de se réconcilier avec les ténors du clan ». Car, assure Abba Garde, « Kaka et Makambo (les petits noms de Mahamat Idriss Déby et Idriss Youssouf Boy, Ndlr) se tiennent dans plusieurs dossiers insoupçonnés et sûrement délicats ».
Adoum Younousmi battu
Candidat au poste de directeur général de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), Adoum Younousmi a été battu par le Gabonais Prospère Zo’o Minto’o.
Pour Abba Garde, c’est un « échec mérité du candidat tchadien ». Il l’explique par le profil du candidat gabonais mais aussi par le fait que « la piètre gestion du candidat tchadien de l’aviation civile nationale lui a laissé des taches bien noires au dos ». C’est une « belle leçon », insiste Abba Garde qui relève que « les basses manœuvres et les valises obscures ne sont pas toujours les moyens les plus appropriés pour s’imposer ».
N’Djamena Hebdo parle aussi d’un « cinglant revers diplomatique ». Le journal rappelle que « les intrigues ont eu raison » de la candidature du premier postulant tchadien à ce poste, Mahamat Aware Neissa, qui avait reçu le soutien du feu président Mahamat Idriss Déby ainsi que de 12 pays sur 18 membres de l’ASECNA et des pays de la sous-région Afrique centrale. Hebdo écrit qu’à force de « ramer à contre-courant, la diplomatie tchadienne prend un sacré coup ».
Le Visionnaire abonde dans le même sens en soulignant que c’est « le résultat de l’injustice et du népotisme ». Car, conclut-il, à travers cette défaite d’Adoum Younousmi, « c’est la justice divine rendue à Mahamat Awaré Neissa ».
Allah-Ridy Koné derrière les barreaux
Le Progrès informe que le directeur général de la Société tchadienne des postes et de l’épargne (STPE), Allah-Ridy Koné et son adjointe sont gardés, depuis le samedi 28 septembre 2024, dans les locaux des services de renseignement. Même si, officiellement, aucune information ne filtre sur ces arrestations, des sources « proches du dossier » confient à ce quotidien qu’ils sont arrêtés pour une affaire de vente du bâtiment de l’agence des Postes du 4ème arrondissement, voisine du lycée de la Liberté, à la rue de 30 mètres.
Pour La Voix, cette affaire « enrôle beaucoup de complices, hauts cadres de l’Etat, exposant ainsi la face hideuse de nos gouvernants en ce qui concerne la gestion de la chose publique ». Ce qui amène le journal de Djambalbarh à trancher que si Allah-Ridy Koné « apparaît comme l’acteur principal de ce détournement à grande échelle, il ne doit en aucun cas être le seul à en porter les coûts judiciaires ».
Mais Le Visionnaire qui semble défendre le fondateur de l’université Emi Koussi se demande si l’on cherche des « poux sur son crâne rasé ». « Des sources proches du dossier, la procédure de vente a été suivie et respectée ». Ce qui fait dire à certaines sources qui se sont confiées à ce journal que derrière l’interpellation du pasteur Allah-Ridy Koné, « se trouveraient des mains invisibles qui voudraient s’accaparer de ce terrain pour des buts inavoués ».
