A travers un point de presse fait ce vendredi 04 octobre 2024 à N’Djamena, le collectif des diplômés tchadiens des Ecoles nationales d’administration et de magistrature (CODITENAM) du Niger, du Togo, du Gabon, du Cameroun et du Burkina fustige le silence du gouvernement par rapport à leur intégration à la Fonction publique.
Le collectif des diplômés tchadiens des Ecoles nationales d’Administration et de Magistrature du Cameroun, du Niger, du Gabon, du Burkina et du Togo s’insurge contre les plus hautes autorités de la République notamment la Présidence de la République, la Primature et le ministère de la Fonction publique.
Selon le porte-parole de ce collectif, Baibonwa Jonas, des démarches ont été entreprises depuis mars 2022 auprès de ces institutions relatives à l’intégration à la Fonction publique des lauréats des écoles nationales d’administration et de magistrature mais sans suite favorable.
« En date du 05 février 2024, deux correspondances ont été adressées au Président de la République sollicitant son implication personnelle et directe pour l’intégration à la Fonction publique des lauréats et membres dudit collectif et au ministère de la Fonction Publique en date du 11 juillet 2024 sollicitant une audience sans aucune suite jusqu’à preuve du contraire« , relate-t-il.
“Nous, enfants des pauvres, avons-nous faire quoi au gouvernement tchadien pour subir cette injustice? Etudier dans les écoles nationales d’administration et de magistrature de l’extérieur est un péché et une entorse vis-à-vis de notre gouvernement tchadien? Pourquoi le gouvernement tchadien à travers son département ministériel des Affaires étrangères a signé des conventions et accords de formation en faveur de la jeunesse tchadienne et ne pas l’utiliser à la suite? Est-ce une banalisation de la qualité de la formation douteuse? Ou une banalisation de la diplomatie en matière de la formation en faveur de la jeunesse ?« , s’interroge le collectif.
Par ce point de presse, le collectif dit vouloir éclairer l’opinion publique et les représentations diplomatiques accréditées au Tchad pour la remise en cause des différentes conventions signées par le gouvernement tchadien relatives aux formations socioprofessionnelle et universitaires en faveur de sa jeunesse.
Enfin, le collectif lance un cri à l’endroit des plus hautes autorités de la République de songer à la situation de ses membres qui sont abandonnés à leur sort.