Dans le 2ème arrondissement de N’Djamena, l’avenue Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo s’est transformée en une véritable rivière. Avec la montée des eaux, ce qui était autrefois un chemin de vie pour les résidents de cet arrondissement est devenu un parcours du combattant, allant au-delà des simples désagréments causés par les intempéries. Les familles, les étudiants et les travailleurs se retrouvent confrontés à une réalité inquiétante : leur quotidien est submergé.
L’avenue Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, reliant la Place de la nation et l’avenue El Nimery, est désormais méconnaissable. Les pluies torrentielles et la montée des eaux du fleuve Chari seraient la cause principale de cette submersion, selon les usagers. Des riverains, les pieds trempés, se racontent leurs péripéties en tentant de traverser l’eau. « C’est un véritable calvaire pour nous de rejoindre le bureau chaque matin. C’est un vrai défi, l’Etat doit faire quelque chose », lance Ali, un jeune chauffeur.
La situation a des retombées sur toutes les activités économiques dans les environs de cette avenue connue pour son engouement. Moussa Abakar, propriétaire d’une boutique, est impuissant face à l’inaccessibilité de son établissement. « Mes clients ne peuvent plus venir. Il faut contourner de l’autre côté. C’est catastrophique », déplore-t-il, les yeux embués.
Pour les automobilistes, la traversée de l’avenue est devenue une aventure et un combat. Les piétons et cyclistes, quant à eux, doivent naviguer à travers des détours imprévus, aggravant encore les bouchons sur les routes périphériques.
Des voix s’élèvent pour exiger des actions plus rapides et audacieuses du gouvernement. « Nous ne pouvons pas juste attendre que ça s’arrête. Il est temps de repenser l’urbanisation de N’Djamena et le gouvernement doit réfléchir dans ce sens », appelle un usager.