La disparition du Secrétaire général du parti socialiste sans frontières, Robert Gam, et les conditions posées par le Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP) pour participer aux élections législatives et communales du 29 décembre prochain sont les sujets au menu de votre revue de presse hebdomadaire.
Robert Gam n’a pas fait signe de vie depuis dix jours
Le Secrétaire général du parti socialiste sans frontières (PSF), Robert Gam, a été vu pour la dernière fois le vendredi 20 septembre 2024. Sa famille, son parti ainsi que de nombreux autres partis, organisations de défense des droits de l’homme et de la société civile dénoncent un enlèvement. L’Observateur est du même avis. « Les regards se tournent vers le pouvoir, vu l’acharnement avec lequel il s’en est pris à la personne même du leader charismatique du PSF, Yaya Dillo, en l’assassinant physiquement. Puis en engageant une chasse des militants du PSF qui s’en est suivie par de nombreuses arrestations. Depuis la mort de son leader, le parti est dans le collimateur du pouvoir. Et Robert Gam continue à payer le prix pour son audace et son courage à s’opposer au régime en place. Plus qu’un acharnement, c’est l’éradication par la décapitation du parti qui est en cours », analyse L’Obs.
Le parti de Robert Gam qui ne doute pas qu’il s’agit d’un «enlèvement de la part des services des renseignements généraux» exige sa libération, rapporte le journal Le Regard.
Pourtant, quelques jours avant sa disparition, Gam Robert a fait la première sortie médiatique du parti depuis la mort de leader, Yaya Dillo, le 28 février 2024, pour annoncer sa redynamisation. Ce qui a amené Abba Garde à titrer : « Le PSF après Yaya Dillo : une nouvelle ère politique s’ouvre ».
Les partis politiques en ordre de bataille
Dans trois mois, le Tchad va organiser des élections couplées, des législatives et des communales. Ainsi, c’est le branle-bas de combat dans les partis et regroupements politiques. A l’approche de ces élections, Le Visionnaire annonce que le parti Les Transformateurs de Dr Masra Succès se prépare pour une assise dite « grande convention » prévue du 4 au 5 octobre prochain. « Ainsi, tout porte à croire que le parti est pris de court et contraint de suivre la règle du jeu définie par le pouvoir, en vue de s’imposer, comme les autres, sur la sphère politique tchadienne », constate cet hebdomadaire.
Mais participer à ces élections à tout prix n’est pas le cas du Groupe de concertation des acteurs politiques. Le GCAP pose en effet des conditions. Elles sont résumées en cinq point, relève L’Observateur. Il exige des bureaux de vote physiques et non « fictifs ou imaginaires », la présence des délégués des partis dans les bureaux de vote, le dépouillement public des voix, la remise d’une copie des procès-verbaux aux délégués et l’affichage des résultats dans les bureaux de vote.