La fédération luthérienne mondiale (FLM), en partenariat avec Canadian Lutheran World Relief (CLWR), a lancé officiellement, ce jeudi 26 septembre, le projet transfrontalier entre le Cameroun et le Tchad dénommé « Projet d’adaptation climatique basé sur l’approche transformative du genre ».
Financé par le gouvernement du Canada, ce projet vise à renforcer la résilience des communautés vulnérables au Cameroun et au Tchad face aux aléas climatiques, tout en intégrant une perspective de genre. C’est une initiative de 28 mois, qui sera mise en œuvre dans la région de l’extrême nord au Cameroun et dans les provinces du Chari-Baguirmi et du Lac, ainsi que dans la ville de N’Djamena au Tchad. Il a pour objectif principal l’amélioration des économies à faibles émissions de carbone et résilientes au changement climatique dans la région du bassin du lac Tchad.
Selon le représentant du ministre des Finances, par ailleurs secrétaire permanent adjoint des organisations non gouvernementales et des affaires humanitaires, Bansna Toira Rai Narébaye, dans son opérationnalisation, le projet aura des sous-bureaux dans chacune des régions et/ou provinces précitées, à savoir Mandelia pour le Chari-Baguirmi et N’Djamena, Bol pour le Lac au Tchad : Kousseri et Makary pour le Cameroun. Par cette description géographique, il est à comprendre que le projet sera mis en œuvre dans le bassin versant transnational du système fluvial du Logone et Chari qui est la principale source d’eau du lac Tchad.
« Il est vrai que le lac Tchad a beaucoup rétréci entre 1963 et 2000, et malgré une certaine stabilisation des niveaux d’eau, son rétrécissement continue en raison du remplissage des ressources en eaux souterraines, des saisons des pluies plus courtes, de la déforestation accrue et de l’utilisation de l’eau le long des affluents en amont, y compris les fleuves Logone et Chari. », fait-il observer.
Pour lui, au regard de ses objectifs et des problèmes auxquels ce projet veut s’attaquer, il n’y a point de doute que ce projet s’aligne sur les priorités nationales et tient compte de la vision régionale commune du président de la République du Tchad, Mahamat Idriss Deby Itno, et de Paul Biya, président de la République du Cameroun.
Le représentant pays Tchad et Cameroun de la FLM, Nglosou Keling, de son côté relève que le projet découle d’une évaluation et d’une analyse judicieuse des besoins de la population riveraine du bassin du lac Tchad en proie aux défis environnementaux socio-économiques.