N’Djamena est confrontée à un problème persistant qui impacte la vie de ses habitants : les nids de poule. Présents dans de nombreux arrondissements, ces dégradations routières causent des désagréments quotidiens aux usagers, entraînant des retards et un stress supplémentaire pour ceux qui doivent se rendre à leur travail ou à d’autres engagements.
Avec les fortes précipitations en cette saison pluvieuse, la situation s’aggrave de jour en jour. Les routes déjà endommagées par le temps et l’usure subissent encore plus de dégradations, rendant la circulation de plus en plus difficile. Les automobilistes, les motocyclistes et même les piétons témoignent de leurs mésaventures : entre les déviations, les manœuvres pour éviter les trous et les risques de crevaison, se rendre d’un point à un autre est devenu un véritable parcours du combattant.
Nombreux sont ces usagers qui appellent les autorités compétentes à prendre des mesures urgentes pour résoudre ce problème qui, au-delà de perturber le quotidien, compromet également la sécurité des usagers. Mais selon eux, leurs cris passent inaperçus.
Croisé au rond-point à double voie quittant le quartier Boutalbagar dans le 7e arrondissement pour se rendre à son lieu de service en cette matinée du 16 septembre, monsieur Vincent, un motocycliste, ne pouvait cacher sa frustration compte tenu de l’embouteillage et de certains axes dudit arrondissement qui se voient transformés en un véritable marigot où certains véhicules disputent la voie avec les piroguiers. « On ne sait plus quoi faire en ce moment ; on se demande si les autorités ne vivent plus ici, au pays où elles attendent le pire avant de venir assister la population », se demande-t-il.
Pour Ludovic, un motocycliste également, qui justifie les fortes précipitations causant des dégâts, ce sont des phénomènes naturels qu’il ne conteste pas ; mais les nids de poule ne font pas partie de ces phénomènes. « On espère qu’ils vont en prendre conscience un jour et que tout ceci sera rétabli, même si ce n’est pas bientôt. Puisque les usagers ont tout fait pour faire parvenir leurs peines aux autorités, mais hélas, nos autorités préfèrent les discours à l’action», fustige-t-il.
Les différents arrondissements de N’Djamena, qu’ils soient populaires ou plus aisés, semblent tous touchés par cette problématique. Les usagers des rues comme les avenues Jacques Nadjingar et Pascal Yoadimnadji dans le 7e arrondissement, qui attirent de nombreux usagers venant de divers horizons, se retrouvent dans cette situation en raison de l’inaccessibilité de certains axes, notamment l’avenue du 10 octobre et certains tronçons des 9e, 8e et 6e arrondissements.
En attendant une réponse concrète des autorités, les usagers continuent de chroniquer leurs mésaventures sur les réseaux sociaux avec un mélange de frustration et d’humour. Reste à espérer que cette situation ne perdurera pas et que des mesures seront rapidement mises en place pour réparer les goudrons et libérer certains axes à N’Djamena.
