Dans la ville de Moundou, le commerce des cercueils est devenu une activité rentable. Jadis considérés comme tabou, les cercueils sont de nos jours pré-fabriqués et vendus à tout bout de chemin comme du mobilier ordinaire.
Pour Ndilhornom Bahoudel Osée, président de l’Association chrétienne pour l’Eveil et l’Action (ACET), exposer le cercueil, c’est autant faire la promotion de la mort. Car, selon lui, à travers le cercueil, l’homme perçoit la mort.
« Le cercueil peut évoquer le traumatisme. Exposer les cercueils, c’est accepter volontiers de choquer l’esprit des citoyens et des enfants », a-t-il vociféré.
Selon la conception de certaines communautés, explique Ndilhornom Bahoudel Osée, le cercueil est sacré et fait appel à la mort. Il pousuit que rien qu’à sa vue, certaines personnes fragiles peuvent s’évanouir en se rappelant d’un des leurs défunt. Au vu de cette argumentation, il appelle la Mairie de Moundou à réglementer le commerce des cercueils. Il suggère qu’il soit interdit l’exposition de ce mobilier funèbre sur les voies publiques.