Chaque année, la saison des pluies devient un véritable casse-tête pour de nombreux ménages, particulièrement ceux situés dans les zones sujettes aux inondations. Face à cette réalité, certains propriétaires ont trouvé une solution temporaire en ayant recours aux motopompes pour évacuer l’eau stagnante de leurs cours. Si cette méthode permet de soulager la pression sur les habitations touchées, elle n’est pas sans conséquence pour les voisins.
Loin d’être une simple perturbation saisonnière, les inondations causent des dégâts matériels importants et provoquent des tensions au sein des ménages. En effet, l’eau évacuée doit bien trouver une issue, et elle est souvent redirigée vers des terrains voisins, exacerbant ainsi la situation pour les autres ménages.
Au lieu de se sentir solidaires face à une difficulté commune, les ménages se retrouvent divisés par des querelles liées à l’évacuation des eaux par des motopompes. Les voisins, autrefois en bons termes, se retrouvent confrontés à des disputes concernant la gestion de l’eau, chacun cherchant à protéger sa propreté au détriment des autres.
« Utiliser une motopompe peut sembler la seule option viable sur le moment mais on ne pense pas toujours aux conséquences que cela peut avoir sur les autres. C’est chaque année la même chose, et ça finit toujours par créer des tensions entre voisins« , a indiqué Ernest, utilisateur d’une motopompe.
Pour certains, la solution réside dans une approche collective et plus organisée de la gestion des eaux pluviales. « Il est essentiel que les autorités locales interviennent pour proposer des solutions à long terme. Des infrastructures adaptées, comme des canalisations ou des bassins de rétention, permettraient de réduire les risques d’inondation et d’apaiser les tensions entre voisins« , estime Roland, un habitant du quartier Kamnda.
En attendant de telles initiatives, les ménages doivent faire preuve de compréhension et de solidarité, en cherchant des solutions qui n’aggravent pas les difficultés des uns au profit des autres. Il en va de la paix sociale et de la cohésion dans ces communautés souvent déjà fragilisées par les aléas climatiques.