[two_third]La plateforme des diplômés sans emploi de la Faculté des Sciences de l’Education a organisé une rencontre de restitution des démarches faites auprès des autorités en charge d’intégration à Fonction publique ce samedi 07 septembre 2024 à à l’Ecole normale d’Instituteur bilingue.
La Faculté des Sciences de l’Éducation, créée en 2011, visait à répondre aux nombreux défis du système éducatif tchadien. Depuis plus de dix ans, cette institution a formé des milliers de jeunes tchadiens qualifiés pour enseigner et améliorer le secteur de l’éducation. C’est ce que laisse entendre le président de la plateforme des étudiants diplômés de cette faculté, Ndingatoloum Gédéon. Mais, d’après lui, ils sont laissés pour compte. « Nous avons été formés pour devenir des acteurs clés du changement, des bâtisseurs d’un avenir meilleur pour notre jeunesse et notre nation. Cependant, il est regrettable de constater que, malgré nos qualifications et notre volonté d’apporter notre pierre de contribution, nous sommes délaissés » a-t-il déclaré.
En effet, depuis la création de la faculté, plus de 14 000 diplômés ont été formés, mais aucune promotion n’a été intégrée à la Fonction publique, ce qui a conduit à un sentiment grandissant de frustration et de désespoir parmi ces jeunes diplômés.
Face à cette impasse, les diplômés se sont regroupés au sein d’une plateforme pour revendiquer leur droit à l’intégration à la Fonction publique. En mars 2024, des démarches ont été entreprises auprès du Médiateur de la République, de la Primature, du ministère de la Fonction publique ainsi que du ministère de l’Éducation nationale. Des échanges ont également eu lieu avec des conseillers nationaux.
« Tous nous ont rassurés que leurs portes sont ouvertes à nos préoccupations et réitèrent leurs engagements de nous accompagner jusqu’à satisfaction. Mais, le dernier mot pour ouvrir la porte à notre intégration revient au Président de la République« , a précisé Ndingatoloum Gédéon.
À travers cette rencontre, la plateforme a renouvelé son appel au Président de la République pour qu’il autorise enfin l’intégration de ces diplômés à la Fonction publique. Leurs compétences, selon eux, représentent une ressource pour répondre aux défis du système éducatif, mais aussi pour atténuer le chômage des jeunes diplômés dans le pays.
