Malgré le retard des pluies, les cultivateurs des différents villages et cantons de la province du Moyen-Chari ont su retrousser les manches afin de soulager un tant soit peu la population avec quelques prémices d’origine culturale comme le maïs, les arachides, les tubercules de manioc doux, de taro, de patates, le sorgho et bien d’autres.
Interrogé, Samedi Djasrabé, cultivateur dans le département de la Grande-Sido, souligne qu’avec le retard des pluies, le labour n’a pas été facile. « C’est un combat de chef pour moi et ma petite famille. Nous avons au moins fait quelques champs de maïs et manioc. Pour éviter que les eaux des pluies n’envahissent nos champs et pour ne pas faire une perte, nous nous sommes arrangé à évacuer nos marchandises au petit marché de Yalnas’’, a fait savoir le cultivateur.
Au marché du quartier Yalnas, au grand marché, et au marché de Kassaï, les commerçants revendeurs de ces nouveaux produits se bousculent pour se procurer au moins un sac d’arachide, de maïs frais, manioc ou encore un sac de patate en provenance des sous-préfectures et villages de la province du Moyen-Chari. Et cela se passe surtout très tôt aux environs de 6heures et 7heures du matin.
Elèves et étudiants profitent de ce moment des vacances pour faire dans le commerce de ces produits vivriers. La rentrée scolaire se prépare maintenant, disent-ils.
Denodji Denise, commerçante au marché de Yalnas, fait savoir que cette année ses commandes lancées depuis juillet auprès des cultivateurs ne sont pas encore livrées. « Avec ces difficultés, je suis obligée de me réveiller tôt le matin pour au moins trouver un ou deux sacs d’arachide et de maïs frais et en plus les prix de ces produits ont augmenté’’, a-t-elle indiqué.
Il faut noter que comparés à l’année dernière, les prix de ces prémices ont légèrement augmenté.