Les fortes pluies qui se sont abattues récemment sur N’Djamena ont provoqué une situation critique dans le 7ème arrondissement. Les deux bassins de rétention d’eau construits aux quartiers Amtoukoui et Abena n’ont pas pu contenir l’afflux des eaux. Les barrages qui les entouraient ont fini par céder, laissant les eaux se déverser dans les concessions aux alentours.
Le projet de construction de ces bassins de rétention, mené en 2022 par la Mairie de N’Djamena en collaboration avec le ministère des Infrastructures, avait pourtant pour objectif de prévenir ce type de catastrophe. Cependant, la réalité sur le terrain montre que les ouvrages sont loin de satisfaire les attentes des riverains. En période de fortes pluies, les eaux montent rapidement, rendant les conditions de vie insupportables pour les habitants.
Cette situation a plongé les habitants de la zone dans une détresse profonde. « L’année surpassée, l’eau a monté jusqu’au niveau du rein. On était obligé d’évacuer les enfants et moi je suis resté pour garder la maison« , témoigne Vaïtchedé, un habitant de la zone affectée.
Pour un autre habitant, cette situation devient très épuisante : « Les bottes sont collées aux pieds et lorsqu’on enlève c’est pour dormir. On n’a plus de lits et de matelas, on ne peut plus avoir accès au quartier. »
Selon les habitants des quartiers Abena et Amtoukoui, la vie quotidienne devient un véritable calvaire dès que le ciel se couvre de nuages « C’est un quartier où quand il pleut, on ne peut même pas sortir. On est inondé. On fait appel à l’État pour venir à notre secours« , lance une femme.
Les habitants du 7ème arrondissement de N’Djamena appellent à une intervention rapide et durable de l’État pour éviter que cette situation ne se reproduise chaque saison des pluies.
Les infrastructures censées protéger la population se révèlent inefficaces face à l’ampleur des précipitations, et plongent les riverains dans l’incertitude et l’insécurité.