L’eau est essentielle à la vie. Cependant, le Tchad, plus particulièrement la ville de N’Djamena est confrontée à une problématique grandissante : le drainage des eaux de pluie. Avec des pluies saisonnières de plus en plus intenses, le manque d’infrastructures adéquates et la gestion inefficace des eaux pluviales entraînent des conflits entre les habitants, les autorités locales.
Les inondations récurrentes, exacerbées par l’urbanisation rapide et le changement climatique, entraînent des dégâts matériels considérables. Les quartiers les plus touchés sont entre autre Boutalbagar , Atrone , Amtoukoui, Abena, Chagoua , Walia, N’Djari, où les infrastructures sont inexistantes ou en mauvais état. Dans ces zones, les habitants se retrouvent piégés dans un cycle de désespoir : après chaque pluie, les rues deviennent impraticables, rendant difficile l’accès aux services de santé, aux écoles et aux marchés.
Dans la gestion de cette crise, des tensions émergent entre les résidents. C’est ainsi que monsieur Adoum en voulant arranger un petit caniveau devant sa concession est entré en conflit avec sa voisine Denenodji qui ne voulait pas que le caniveau passe devant chez elle sous prétexte que les eaux vont stagner devant chez elle et bloquer le passage. En retour, les habitants de ce quartier reprochent aux autorités de ne pas agir de manière proactive pour améliorer le drainage et de négliger leurs préoccupations.
Ce genre de différends lié au drainage des eaux de pluie sont récurrents dans les quartiers périphériques de la capitale.
Maryline Mbaiogoum, stagiaire