Si l’accès à l’eau est de 63% au Tchad, celui à l’électricité est de 6,4%, l’un des plus bas au monde.
Alio Abdoulaye Ibrahim, alors ministre de l’Eau et de l’Assainissement, déclarait à la Conférence internationale des Nations unies sur l’eau de New York (22 au 24 mars 2023), que l’accès à l’eau au niveau national est de 63%, un ‘’taux qui cache d’énormes disparités provinciales allant de 15 à 80%’’.
En effet, si à N’Djaména et dans certaines provinces (Chari Baguirmi, Logone Occidental, Logone Oriental, etc.) l’eau potable coule, la situation est beaucoup plus compliquée dans d’autres où le sol est rocheux (Ennedi Est, Ennedi Ouest, Ouaddaï, etc.) et/ou la qualité de la nappe phréatique laisse à désirer ( Lac, Hadjer-Lamis, etc.).
Disposant de 21 centres de distribution, la Société tchadienne des eaux (STE) ne couvre pas l’ensemble du territoire national.
Parmi les projets phares dans ce secteur, il y a 𝐥𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐠𝐫𝐚𝐦𝐦𝐞 𝐝’𝐚𝐩𝐩𝐫𝐨𝐯𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐞𝐧 ea𝐮 𝐩𝐨𝐭𝐚𝐛𝐥𝐞 𝐞𝐭 𝐝’as𝐬𝐚𝐢𝐧𝐢𝐬𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐞𝐧 m𝐢𝐥𝐢𝐞𝐮 s𝐞𝐦𝐢-u𝐫𝐛𝐚𝐢𝐧 𝐞𝐭 r𝐮𝐫𝐚𝐥.
Dans le Plan d’urgence d’accès à l’électricité 2021-2023, il ressort que le Tchad a un taux d’accès à l’électricité de 6,4%, l’un des plus faibles au monde. ‘’Cette réalité constitue, de fait, un énorme handicap pour son développement socioéconomique et culturel’’, lit-on dans le document de 28 pages. Depuis lors, la situation stagne.
Avec le lancement du Programme accéléré de l’électrification du Tchad le 13 juillet dernier, le gouvernement espère passer de 6 à 30% de fourniture de l’électricité en 2027.