Depuis plusieurs semaines, des pluies diluviennes s’abattent sur N’Djamena, rendant les routes impraticables et provoquant un véritable casse-tête pour les automobilistes. Incapables de traverser les voies boueuses sans risquer d’endommager leurs véhicules, de nombreux détenteurs de voitures choisissent de les garer dans les stations-service, espérant ainsi les protéger des dégradations.
Ces stations-service, initialement destinées à ravitailler les véhicules en carburant, se transforment en parkings improvisés chaque soir. Les conducteurs viennent y laisser leurs voitures pour la nuit et les récupèrent au petit matin.
« Il a beaucoup plu ces derniers temps et moi j’habite vers Boutalbagar. Quand il y a beaucoup d’eau, on ne peut pas traverser la route en construction. C’est pourquoi je suis obligé de garer le véhicule à côté du goudron« , explique Appollinaire.
Pour d’autres comme ce conducteur résidant à Ambatta, la situation est tout aussi problématique. « Il y a les Bouta qui sont remplis, on ne peut pas traverser avec le véhicule. Donc on est obligé de garer ici pour avoir la sécurité. On paie 500 F par nuitée, ce qui nous permet d’économiser au lieu d’aller avec le véhicule et de risquer de l’endommager« .
Du côté des gérants de stations-service, la situation est gérée du mieux que possible malgré l’afflux soudain de véhicules. « On n’a pas encore enregistré de cas de vol. Quand il pleut, parfois on est débordé, mais on arrive quand même à satisfaire tout le monde« , a indiqué le gérant d’une station à Gassi.
Pour les automobilistes, cette solution temporaire permet de garder leurs véhicules propres et en bon état. Cependant, ils lancent un appel aux autorités pour qu’elles interviennent et trouvent une solution durable à cette problématique d’impraticabilité des routes.
En attendant, les automobilistes continueront de s’adapter, espérant que les mesures nécessaires seront prises pour améliorer durablement l’état des routes et assurer une circulation plus fluide et sécurisée, même en période de fortes pluies.
