A la rentrée académique 2024-2025, les filles pourront s’inscrire gratuitement dans toutes les structures d’enseignement supérieur public. Cette décision prise par le gouvernement à l’occasion de la commémoration de la journée internationale de la femme africaine n’est pas sans conséquences, selon le Syndicat des enseignants et chercheurs du supérieur (SYNECS).
Cette annonce faite par le Premier ministre a été accueillie avec ferveur par la gente féminine. La ministre de la Femme, Amina Priscille Longoh, a salué une décision ‘’importante’’ et ‘’courageuse’’. Elle invite les filles à saisir cette opportunité ‘’très rare en Afrique’’.
Cependant, au vu du budget de fonctionnement du ministère de l’Enseignement supérieur et des entités sous tutelle, qui était de ‘’15 milliards il y a deux ans’’ selon Dr Nguirayo Jérémie, président du SYNECS, et qui évolue peu, des répercussions négatives sur les activités académiques sont à craindre.
‘’Les Institutions d’enseignement du supérieur (IES) fonctionnent avec les subventions de l’Etat et les frais d’inscription. Le budget alloué à l’enseignement supérieur est minime. Nous demandons au gouvernement d’augmenter le budget de fonctionnement du ministère de l’Enseignement supérieur. Sinon, ça peut créer de problèmes’’, lance-t-il.
Avant cette décision, le gouvernement a autorisé l’inscription des filles et personnes handicapées en première année et dans les structures d’enseignement supérieur public de leur choix. Mais, cela ne doit pas dépasser 40% de l’effectif et dans le respect des règles propres à chaque structure.
